Il a beaucoup plu cette année en Guinée en général et à Conakry en particulier.
De grandes pluies qui ont largement dépassé les prévisions de ces dernières années. C’est donc une année exceptionnelle.
Mais qu’on ne crie pas aux sorciers ou à la malédiction. C’est un phénomène naturel, surtout en ces temps de dérèglement climatique.
Pourtant, dans le domaine de l’ingénieur, nous en tenons compte dans nos calculs, lorsqu’il s’agit de réaliser les études des ouvrages de franchissement, par exemple.
En effet, dans le calcul du dimensionnement des ponts, par exemple, nous tenons compte des périodes de grandes crues dites crues décennales, voire centennales.
Les termes « crue centennale » et « crue décennale » sont utilisés pour décrire la probabilité statistique de la survenance d’une crue majeure tous les 10 ans ou tous les 100 ans.
En d’autres termes, des crues dues à des pluies qui pourraient survenir une fois tous les 10 ans ou une fois tous les 100 ans pour les pluies centennales.
Mais, étant des probabilités, cela veut dire aussi qu’une pluie décennale peut survenir les deux décennies consécutives et la décennie suivante, rien.
C’est aussi en tenant compte de ces grandes crues qu’on procède aux études d’aménagements urbains.
La pression démographique dans nos grandes villes africaines pousse souvent les populations à occuper spontanément des espaces exposés aux inondations.
Le rôle des pouvoirs publics est dans ce cas d’intervenir et de limiter les zones à occuper sur le plan urbanistique.
Ce sont souvent des arbitrages difficiles, mais nécessaires pour éviter des drames.
Que faire pour remédier à la situation actuelle d’occupation anarchique des zones inondables dans nos grandes villes africaines ?